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Suite directe du rp avec Stalker. Nous arrivons en voiture à la planque - pour mémoire, il s'agit d'un hôtel grand luxe. Chacun d'entre nous a la chance de posséder une chambre tous frais payés. Une quatrième salle existe permettant le briefing. L'action se déroule là.

La voiture s'était arrêtée dans les parkings sous-terrain de l'hôtel. Elias avait reçu ses propres ordres et n'accompagnerait pas Real pour le briefing. Il savait déjà ce que l'enveloppe comportait et préférait ne pas se mettre trop en avant. Un choix judicieux aux yeux de la Mayer qui voyait là de sacrés avantages. Certes, Luciela et Stalker l'avaient déjà vu mais là n'était pas le problème. Il était étonnant pour les clients de voir un homme masqué pénétrer dans l'enceinte même d'un endroit aussi prestigieux mais comme chacun le savait, les plus riches étaient aussi les plus excentriques. Les employés ici connaissaient tous Real et savait qu'elle avait un fond de caisse pratiquement illimité. Preuve en était des quatre chambres qui avaient été payés rubis sur l'ongle pour plusieurs mois d'affilée. Une fois encore, le Conseil des Fullbringers avait mis la main à la poche pour permettre à leurs trois meilleurs agents de bénéficier de meilleures conditions à la réussite de leur mission.

Alors qu'ils remontaient tous deux à la chambre de Real, celle-ci bifurqua vers celle associée à Luciela, frappa deux coups et attendit que cette dernière lui ouvre. Elle savait qu'elle était revenue ici puisque Elias le lui avait confirmé. Cet homme ne se trompait jamais à propos des informations qu'il donnait. Sa force véritable se trouvait précisément là pour la Mayer. La porte s'ouvrait à peine qu'elle lâchait la nouvelle. Plus question de contester quoi que ce soit. Les ordres venaient d'en haut. Les trois Fullbringers devraient s'y conformer.

- Le Conseil vient de nous contacter. Stalker, voici Luciela. Luciela, voici le troisième membre de notre équipe. Maintenant, suivez-moi.

Direction l'ascenseur. Alors qu'ils pénétraient tout trois à l'intérieur, Real appuya sur le bouton "RDC" tout en insérant une clé particulière dans une fente au sol, pratiquement invisible à l'œil nu. L'ascenseur ouvrit ses portes, laissant découvrir aux deux autres une petite salle éclairée, d'approximativement cinquante mètre carré, vide de tout être. La clé avait en réalité actionné l'ouverture de cette salle secrète. Une salle à l'abri des écoutes indiscrètes. Le Conseil avait déployé les moyens. Ordinateurs, salle d'armes annexes, matériels divers. Une vraie cache à la James Bond. Sauf qu'ici, c'était réel. Alors qu'ils s'installaient, Real sortit de sous sa veste une enveloppe kraft. Le document qu'elle en sortit donnait les ordres. Tout du moins, il les confirmait. Une cassette audio s'y trouvait également. Voilà qui devenait intéressant. Elle en déposa le contenu sur la table face à eux. Elle allait prendre la tête de ce groupe étrange. Mais pour autant, elle se considérait comme leur égal. Qu’ils prennent connaissance eux-mêmes des ordres permettraient de légitimer la position de chacun ici présent. Stalker avait paru réticent à l'idée de travailler avec Luciela. Mais maintenant, il ne pourrait plus reculer.

Les choses sérieuses débutaient enfin. Pour chacun d'entre eux. Et il était plus que temps de s'y mettre désormais. Car si le Conseil avait donné les ordres, ce serait à eux désormais de les appliquer et de faire de cette mission une réussite pleine et entière. Ils n'avaient pas le choix. Et selon ce qu'elle avait saisie, aucun d’entre eux n'avaient jamais connu l'échec. La crème de la crème. L'élite. Et visiblement, cela risquait de remuer à Karakura avec cette nouvelle équipe.

Une chambre d'hôtel. De toutes les missions qu'elle avait effectué, celle-ci avait le mérite de lui offrir le lieu de repos le plus confortable. Généralement, elle se débrouillait sur le tas. Bien souvent, les opérations ne duraient même suffisamment longtemps pour qu'il soit nécessaire de trouver un repère. Les repos dans les transports, ça la connaissait. Donc, évidemment, ce qu'elle voyait lui paraissait être le plus grand luxe. Chambre personnelle, confortable. Elle ne comptait pas y être bien souvent, mais savoir qu'un nid plutôt douillet nous attendait était appréciable.
Seul bémol ? Il y avait plus tranquille. En témoigna les coups à la porte. Luciela n'était pas aussi idiote qu'elle pouvait le laisser paraître et elle se doutait bien que Real devait être la personne l'attendant dans le couloir. Elle alla donc ouvrir, prête à demander s'il était possible d'avoir une petite affiche « Ne pas déranger » à mettre sur sa porte. Cependant, nul mot ne glissa à travers ses lèvres car son regard se posa directement sur la personne accompagnant la Fullbringer. Un homme masqué, rien que ça.

La jeune tueuse haussa un sourcil lorsque Mayer déclara son identité. Bien que cela paraissait être le plus logique, il fallait avouer qu'elle espérait au fond d'elle que cet être pour le moins particulier d'apparence ne soit pas réellement le dernier membre de leur équipe improvisée. Mais cela aurait été trop espéré. Heureusement, elle n'était pas à se limiter à l'apparence, peut être car elle même n'était pas le genre de personne à impressionner à première vue. Cependant, il partait plutôt mal.
Puis la petite équipe changea de lieu, la chambre d'une adolescente n'étant certainement pas le meilleur lieu de réunion existant. Contrairement à une salle secrète équipée, suffisamment pour que Luciela pousse un sifflement d'étonnement. Elle savait que le conseil n'était pas de nature à faire semblant, mais là elle était sur le coup. Et presque littéralement.

Sans un mot, Real fit comprendre qu'il y avait plus important à faire qu'apprécier la décoration, et ce en sortant une enveloppe au style certainement bien connu des trois protagonistes. Leurs employeurs aimaient transmettre les ordres ainsi. Ignorant la cassette idiot, elle se contenta d'extraire les papiers contenant certainement les ordres en bonne et due forme. Elle resta qu'elle instant à les lire, avant de se décider à tout résumer à voix haute.

>> Mission importante, blablabla, équipe nécessaire, blablabla. Oh tiens, une véritable chef. Real, expérience du terrain, blablabla. Mission personnelle toujours valable...
Bref, rien de bien étonnant !

Et elle reposa sans aucune délicatesse la feuille sur la table. Tout ce qu'elle contenait lui semblait des plus évidents. Peut être avait-elle loupé quelques détails, elle n'avait jamais été connue pour faire attention à ce genre de choses, mais cela lui importait peu. Tout ce qu'elle en retenait était le fait qu'ils avaient tous leur propre assignation mais que, en cas de besoin, il pourrait être nécessaire qu'ils agissent véritablement ensemble. L'avantage d'une telle chose impliquant normalement, entre autre, qu'il était possible de requérir à l'aide d'un des autres en cas de besoin, en invoquant simplement un obstacle suffisamment important.
Le soucis pour la tueuse était simplement qu'elle n'aimait pas faire équipe, bien qu'elle n'avait guère le choix. Passant ses mains derrière la tête, elle sourit tout en se balançant légèrement sur place.

>> Ça veut dire qu'on va devoir faire connaissance en racontant nos vies autour de quelques petits gâteaux ? Car si y'en a, moi je veux bien !

Le trajet n'avait pas été long, ce qui n'avait pas empêché l'agent de lorgner du côté conducteur, une mine mi-dégoutée mi-hargneuse plaquée sous son masque, en direction du Quincy japonais qui leur faisait office de chauffeur. Il se sentait presque contaminé par cette engeance. D'ailleurs, il n'avait pu s'empêcher de vérifier les filtres de son masque, ainsi que d'utiliser une petite lingette anti-bactérienne pour en polir la surface brillante, histoire d'empêcher toute tentative d'agression microbienne. Concernant l'énergie spirituelle, il ne pouvait que contenir la sienne, en faisant une enveloppe opaque, et espérer que le reishi de cette ignominie n'irait pas trainer de son côté.

Mais bientôt le supplice prit fin, alors que la voiture s'arrêtait dans l'air de dépôt d'un grand hôtel, cette satané face de quensch les laissant tous deux sortir. Filant directement vers l'ascenseur leur donnant accès aux chambres, les deux nouveaux acolytes ne prirent même pas le temps de jeter un regards aux quelques badauds passant par là, dont la moitié balançait entre l'effarement et la résignation. Après tout, on était au Japon, et une fille gothique accompagnée d'un type masqué, c'était un jour banal de plus. Merci, Japon.

La demoiselle Mayer s'arrêta devant une chambre, toquant à la porte. De là déboucha une jeunette, adolescente pulpeuse et sans aucun doute délurée, personnifiant alors ce que l'homme n'avait lu qu'en rapport. Le petit Panzer sur patte. La moissonneuse batteuse lollypop. Luciela. Et tandis que la donzelle semblait plutôt désappointée par son interlocuteur, celui-ci ne cachait pas son aversion. Ah, chaos sur patte avec des nichons. Oh élément perturbateur, la féminité imprévisible canalisée en un seul petit corps. En même temps, personne ne pouvait voir derrière son masque, alors le bonhomme fronçait le nez à plein tubes.

Le temps de passer par la case ascenseur et cachette secrète, et les voilà tous trois dans leur nouveau centre opératoire. Spacieux, fonctionnel, tout ce qu'offrait toujours le conseil, avec ses moyens illimités. Ce fut sur cette découverte que Real sortit de son manteau une enveloppe contenant un rapport, ainsi qu'une cassette audio. Tiquant devant tant de vieux-jeu, le tireur attendit patiemment que la vierge folle eut fini de lire à sa façon l'ordre de mission. Sitôt fait il attrapa le document d'une main leste, tel un serpent qui frappe, alors que l'autre le jetait sans sommation sur la table. Il prit alors le temps de relire calmement les ordres, effaré devant tant de simplicité annoncée bien plus tôt.

- Et bien, pour reprendre un peu mieux ce que notre jeune équipière à si bien synthétisé, vous êtes à la tête de notre task force, et serez donc en charge de nos stratégies d'approche et des objectifs urgents. Nous sommes toutefois invités à nous faire une idée des variables du terrain en allant explorer la ville par nous même, mais il nous est formellement déconseillé de partir seul si la menace nécessite de faire appel à un soutien plus prononcé. On nous invite aussi fortement à trouver un moyen d'user des électrons libres locaux à notre avantage, sans pour autant impliquer le Conseil de façon officielle dans ces démarches. Enfin, il est dit que la cassette est à votre simple usage, Mademoiselle Mayer.

Et il reposa la feuille avec retenue sur la table, prenant soin de regarder Luciela pendant l'opération. Il devrait lui enseigner les bonnes manières, du moins comment se comporter sans n'en faire qu'à sa tête, puisqu'elle était appelée à travailler avec deux professionnels de sang froid qu'était Real Mayer et lui même. Il n'était pas enchanté par cette collaboration, et en avait fait part. Cependant, il comprenait la nécessité d'augmenter les chances de réussite par la mise en communs de différents potentiels. Mais des concessions devraient être faites, c'était sûr.

- Il y aura des gâteaux lorsque l'on aura fait quelque chose pour le mériter, et j'ai bien l'impression qu'il n'y a pas besoin de dire grand chose pour connaitre les personnalités de chacun, c'est assez...transparent. Mais peut être pouvez vous nous dire pourquoi vous êtes indispensables à cette mission, jeune fille?