Sortant son nez d'un couloir, la truffe humide, l’œil aux aguets, le petit Arrancar avançait avec un but précis en tête. Qu'une telle idée fixe prenne l'ascendant sur l'ensemble de ses personnalités en disait long sur l'importance de l'individu recherché. Passant de furet à matamore, l'ingénu bomba fièrement le torse à l'approche des quartiers qui l'intéressaient, ceux qui abritaient le véritable Maitre de Las Noches et de ses alentours. Avec emphase, il avalait les mètres, ses pieds bottés claquant sur le dallage d'ivoire. Ainsi, nul doute que la cohorte de lames au service du Maitre le verrait venir de loin, et ne se sentirait pas agressée en étant prise par surprise, comme c'était déjà arrivé. Le Maitre avait été bien mécontent lorsque cela était arrivé, et il lui avait formellement interdit de manger, tuer, ou même souiller l'un de ses soldats à nouveau. Une histoire qui avait éveillé une certaine animosité de la part des Exequias à l'encontre de celui qui avait un jour partagé leurs rangs.

- Heyyyyyoooo! La compagnie! J'ai a parler au Maiiiiiiiitre! Faites places, les manants, c'est moi que v'la! #ZAP# Youkaïdi, youkaïda, si tu t'pousse pas j'te rentre dans l'taaaas!

Qu'avait-il a dire au grand Bo...Chef de l'Exequias? Pas grand chose. A vrai dire, depuis sa nomination au poste de Sexta, il n'avait fait que se tourner les pouces, ne trompant son ennui qu'en de brèves étreintes avec les serviteurs du palais, de tout âge, apparence ou sexe. Cela dit, peut être répondait-il a un appel de son seigneur, qui avait des projets pour lui. A vrai dire, il n'en savait rien, et ne s'était même pas posé la question. Agir selon ses pulsions faisait partie de sa ligne de conduite, et il avait depuis longtemps appris à ne pas remettre en cause ce mode de fonctionnement...non, pour être honnête, il n'avait même pas pensé à le faire, ce n'était tout simplement pas son truc - ni à sa portée.

- Maitre! Je suis à vos ordres. Commandez, et j'obéirai.

Il avait encore un peu de mal à ne pas laisser sa voix chevroter lorsqu'il s'adressait au flamboyant Imperador, mais son côté lobotomisé et servile reprenait le dessus facilement à son contact. Savoir qu'il existait une personne capable de commander à son esprit morcelé était tout aussi révélateur de l'immense puissance de ce marionnettiste accompli. Mais même le Maître absolu ne pouvait empêcher la majorité des voix dans sa tête de s'exprimer.



*Et oui! C'est le Sexta, la crème de la crème, l'homme de goût et d'expérience! Avec un sens de la répartie au moins aussi élevé que son Mojo, il symbolise tout ce qui fait un Arrancar dans la fleur de l'âge! Et quand on sait que ces petites bébêtes peuvent être performantes au point de menacer les mondes, on comprend la mesure du lascar! Il a le look, il a le style, la répartie et le sex appeal! Cachez vos filles, vos fils, vos lampadaires, et même vous même, car il ne laissera personne sur le carreau! Il vous fera du sweet, sweet lemon dans vos oignons! Veuillez accueillir...Aleksi! CLAPCLAPCLAPCLAP*

Le regard de Borick se posait sur Aleksi, ravi de le voir venir à lui. Il n'avait pas eu le temps de le voir depuis son retour et il était bon de pouvoir y remédier. D'autant que les choses avaient changées pour lui. EN devenant membre de l'Espada, il avait surpris l'Empereur. Dans le bon sens, il s'entend. Ses anciens pions appartenant à l'élite de Grimmjow avaient tous disparus et il s'était retrouvé étrangement esseulé. Bien qu'il ait les yeux et les oreilles partout, il était toujours utile d'avoir un homme de confiance dans l'entourage direct de la Panthère. Et aussi fou qu'il soit, l'Alexandrov pouvait devenir une pièce maitresse de son échiquier. Certes, il était du genre imprévisible mais l'Ange s'était rapidement rendu compte du pouvoir qu'il exerçait sur la créature. Ce n'était pas négligeable, loin s'en faut.

Se levant de son siège, il s'approcha du Sexta. Une place qu'il avait lui-même eu entre les mains. L'Espada était le rôle le plus prestigieux à atteindre pour la plupart des Arrancars. Mais aux yeux du Maître de l'Exequias, il ne s'agissait que d'un tremplin. Une espèce de faire-valoir qui lui permettait de recruter les âmes les plus à même de l'aider dans son projet. Les membres de son unité n'appréciaient pas cet Espada. Il pouvait le comprendre puisque leur instinct de conservation leur criait de fuir à son approche. Cet homme, sous ses airs d'attardés, cachait une puissance tout simplement stupéfiante.

- Si la Panthère t'entendait, elle n'apprécierait certainement pas cette marque d'allégeance. Fort heureusement pour nous, Grimmjow n'a aucun pouvoir en ces murs.

Ce qui était mieux pour lui, sans quoi cette simple phrase lui aurait valu une mise à mort immédiate. Mais cette aile de la Citadelle lui appartenait corps et âme. Et son unité n'était évidemment pas conviée à ce genre de discussion. Sa confiance à leur égard était limitée. Comme celle qu'il portait à la majorité des êtres vivants. Si les choses avaient changées pour Aleksi, il en allait évidemment de même pour lui. Son voyage au travers des territoires isolés des Seigneurs du Hueco Mundo avait révélé quelque chose en lui. Et ses projets avaient pris une tournure toute nouvelle.

- Je suis content de toi, Aleksi. Non seulement tu es parvenu à garder cette place de Sexta mais en plus tu t'es montré prudent, comme je te l'avais demandé. C'est un exploit que j'apprécie. Mais il est temps pour nous d'agir. Les autres Espada sont faibles. Mais il en est de même de mon Exequias. Il nous faut voir plus loin. Connais-tu la Terre, mon ami ? Il s'agit d'un monde merveilleux...

Il fermait les yeux, centralisant ses pensées sur ce territoire aussi vaste que splendide. Tout en restant conscient que les moindres de ses allusions pouvaient déclencher un comportement étrange de cet Arrancar. Il avait appris à ne plus prononcer son prénom en sa présence. Ayant constaté l'effet explosif que cela occasionnait chez lui. Pour autant, il ne le connaissait pas encore suffisamment pour savoir quel comportement adopté à telle ou telle situation.

Obtenir un sourire de l'Imperador, c'était comme de décrocher le ticket d'or du Loto. Tandis que le seigneur des lieux quittait son trône, avalant lentement la distance qui le séparait de son sous fifre, l'homme s'arrêta en face de lui, lui adjoignant par des mots simples la prudence, même si cela sonnait creux dans l'esprit morcelé de l'albinos. Panthère, qui était donc cette panthère? Par contre, le nom de Grimmjow trouvait écho dans sa mémoire. Cet espèce d'Elvis aux cheveux bleus, a qui il avait fait un brin de toilette, par le passé, s'occupant de lui comme d'une poupée de chiffon alors que Las Noches était sous le coup d'une attaque d'étrangers. Ce même homme qui avait annihilé purement et simplement le Petit Chaperon Rouge, alors que le Maître lui avait promis son corps et bien plus encore. Sentiments partagés donc à l'encontre de ce type, même si l'ingénu avait tendance à apprécier naturellement tout le monde, voyant en tout un chacun une source inépuisable de divertissement.

De toute manière, son allégeance envers le Chef de l'Exequias devait rester secrète. Or, l'Arrancar à la crinière blonde avait très vite compris les mécanismes qui articulaient l'obédience de sa Sexta, et avait parfaitement compartimenté les zones et personnes à qui parler naturellement, et celle à qui jouer un tout autre son de cloche. De toute manière, l'Alexandrov étant connu pour son indiscutable folie furieuse, une erreur pouvait être commise mais passer complètement inaperçue. C'est tout naturellement que la tête servile du laquais vint se placer sous la paume de son maitre, dans une parodie de chat recherchant des caresse, l'autre allant même jusqu'à pousser le vice en se mettant à ronronner. Pour sûr, l'Empereur n'avait sûrement pas d'homme ou de femme aussi fidèle à son service que le petit Arrancar à l'esprit en berne. D'autant qu'il ne tarissait pas d'éloge à l'encontre de son serviteur, ce qui ne fit que redoubler le plaisir de celui-ci, et le fit réagir, alors que le Maiiiiitre exposait ses plans de conquête.

- Ils sont faibles, ça oui! Rien que des jouets, des jouets! #ZAP# Tuer, tuer, tuer! #ZAP# La grande Riful, elle, pas faible, au delà du Yermo elle promène son toutou joliiii! C'est une jungle sur patte, une forêt vierge! Oui vierge, oh vierge, elle ne demande qu'un coup de serpe! #ZAP# La...Terre?



C'est avec émotion qu'une partie de sa mémoire s'ouvrit sur cette contrée lointaine, sentant bon la chair, le sang, et le péruvien. Oh oui, il avait adoré se rouler dans les fluides vitaux, accompagné de sa Principessa de toujours, combattant humains et shinigamis, Arrancars et monstres mythiques surgis du néant. La Terre, c'était son jardin d'enfant, sa villégiature, son camp de vacance. Tout là bas rimait avec chance et abondance. Il ne lui en fallait pas plus. Maintenant accroché à la jambe de son interlocuteur, le doigt tendu comme une vigie annonçant les rivages du continent, il s'exclama.

- Oh ouiiiiii! Allons y Maître, allons y! Soleil, appétit, zizi qui frétille! Vacaaaaaaaaaaaaaaaaaaaances! Ici tout se ressemble, ça oui, tout se ressemble, on en a vite fait le tour, hein? Oui, vite fait. Il nous faut plus. Emmenons la Maitresse! Partons en famille, ça sera bien, oui. Tout se passera pour le mieux.

Il était maintenant recroquevillé sur lui même, ses bras entourant ses genou repliés sur son torse, se balançant d'un mouvement presque hypnotique alors que ses pupilles étaient pleinement dilatées sous l'effet de son délire. Il se voyait déjà masser la Maitresse avec de la lotion de son cru...

Il n'avait pas eu de mouvements de recul alors que l'Arrancar se rapprochait de lui, se frottant littéralement à sa main tel un animal. Bien sûr, il préférait également ignorer les ronronnements, ayant depuis longtemps chassé l'idée de le reprendre là-dessus. Étrange il était. Et c'était précisément sa marque de fabrique. Cela avait du bon en bien des points même s'il prenait des risques évidents à le garder si près de lui. Grimmjow n'était pas si idiot que cela. Les faux pas lui étaient interdits.

Il y avait toujours quelque chose à retenir dans les délires de cet Arrancar. Ainsi, alors même qu'il semblait divaguer de nouveau, Borick restait attentif afin de collecter des informations utiles. Ainsi notait-il mentalement l'allusion à cette "jungle sur patte" qui portait le nom de Riful. Bien que ne l'ayant pas rencontré lui-même, l'Empereur connaissait ce nom pour l'avoir vu ressortir plusieurs fois des rapports qu'on lui avait transmis depuis son retour. Son Exequias lui avait ainsi rapporté l'existence de ce Vasto Lorde, créature abjecte aux yeux du blondinet, et qui avait visiblement eu la visite de nombre d'Espada de l'époque. S'il avait laissé la vie sauve à Alecto pour l'intérêt qu'il lui portait, il n'était pas persuadé de faire de même avec un autre de ces Seigneurs du Yermo. Trop dangereux à son goût. Il restait toutefois étonné de savoir que Aleksi avait croisé la route d'une telle créature et que celle-ci soit encore en vie.

Mais déjà l'ingénu passait à un autre chapitre, autrement plus captivant à ses yeux. La Terre semblait accaparer les pensées de cet homme. Sans doute des souvenirs d'un précédent voyage. Et pour qui n'avait connu que le désert du Hueco Mundo, il pouvait comprendre l'intérêt tout particulier que générait le monde des mortels. Lui-même avait été captivé par ce territoire qu'il désirait sien. Toutefois, lui agripper la jambe ne lui plaisait pas. Et s'il pouvait passer sur certains comportements, il y en avait d'autres qu'il ne pouvait tolérer.

Ainsi se dégageait-il d'un geste, laissant Aleksi poursuivre ses élucubrations. Il n'était pas difficile de savoir qui était cette Maîtresse si chère à son cœur. Daestra, la Principessa. Il est vrai qu'elle manquait cruellement au blondinet depuis quelques temps. Même s'il devait aussi s’entretenir avec elle de quelques petites choses urgentes. Il n'avait toujours pas digérer la mort de Dark. Et il lui ferait payer un jour ou l'autre. Pour l'heure, elle lui était encore utile. Mais le moment venu, il lui faudrait répondre de ses actes devant la justice Impériale. L'autre venait de se recroqueviller sur lui-même. Un véritable autiste, à bien y regarder. Était-ce dû à sa transmutation ? La question se posait...

- Je vois que tu connais bien la Terre. En effet, nous irons vivre là-bas. Ce monde est autrement plus intéressant que ce bac à sable gigantesque. Et emmener Daestra est également prévu. Tu disposeras de plus de liberté sur Terre que n'importe où ailleurs, Aleksi. Néanmoins, nous devons encore rester un peu ici, comprends-tu ? Grimmjow ne nous laisserait pas partir. Et pour le moment, nous ne sommes pas de taille à l'affronter. Je suppose que tu sais pourquoi, n'est-ce pas ?

Il l'éduquait. Il n'y avait pas d'autres mots pour expliquer ce qu'il faisait avec lui. Il fallait que la Panthère soit hors course pour prétendre à quitter ces lieux. Mais plus que tout, ils devaient neutraliser la surveillance du Gotei pour prétendre à vivre sans ennuis. Les Shinigamis veillaient au grain mais ne pouvaient couvrir la Terre dans son ensemble. Mais vivre caché dans un monde pareil était inconcevable. L'Empereur souhaitait régner. En quelque sorte, du moins. Et pour faire face à ces Anges de la Mort, il devait bénéficier d'une force de frappe équivalente.

- Mais plus que Grimmjow, ce sont des Shinigamis dont nous devons nous méfier. C'est là où je vais avoir besoin de toi, mon ami. Il me faudrait capturer un de nos ennemis pour pouvoir le questionner. Mais je ne dois pas être découvert. Tu es un Espada, désormais. Tu peux agir hors de la juridiction de Grimmjow si tel est ton désir. Ainsi, si je te désignais une proie, saurais-tu faire en sorte de me l'amener sans la tuer ? Surtout si je t'adjoignais un partenaire de mission ?

Le regard de Borick brillait de cette étrange lueur. Celle qui symbolisait tous les espoirs qu'il portait à son projet véritable. Torturer un Shinigami ne lui posait aucun problème. Malheureusement il ne pouvait pas encore prendre le risque de se faire remarquer. La trêve était certes temporaire mais jamais le Rey ne lui pardonnerait un coup d'éclat. L'ombre restait sa meilleure protection pour l'heure. Mais Aleksi était fou. C'était de notoriété publique. Une attaque, s'il était repéré, pouvait être couverte par sa faiblesse d'esprit. Et sans doute pardonné... Quant au partenaire en question, il songeait bien évidemment à Alecto et Daestra. Le premier, il l'avait déjà sous la main. Et avait renoué avec lui récemment. LA seconde était pour le moment hors de portée. Mais ce n'était qu'une question de temps avant de la repérer. Surtout avec l'aide d'Aleksi qui avait une relation particulière avec elle.

- L'idéal serait de pouvoir me l'amener sans vous faire découvrir. Mais je ne sais pas si cela entrerait dans tes capacités. Tu es plus dans la destruction que dans la finesse, si je ne m'abuse. Il faut dire que le contact de Daestra n'aide pas à se montrer discret.

Le Maître prenait le temps d'expliquer calmement à son ouaille le bon fonctionnement du monde autour d'eux, et son bouffon écoutait, buvant ses paroles comme les fluides vitaux d'une proie bien trop alléchante pour être honnête. Cette description des contraintes imposées par le Rey sur leur personne sonnait plus comme un jeu, celui de "je dois devenir assez fort pour mettre un terme à cette partie de cache cache, et ensuite te fourrer les parties intimes avec un mât de misaine". Somme toute, cette perspective avait le goût du sel et de l'aventure. L'albinos aimait bien l'homme aux cheveux d'azur, à sa façon, mais cela n'entrait pas dans la balance quand il s'agissait d'assouvir ses instincts les plus bas - généralement localisés là où son hierro était le plus fort, sous la ceinture. En même temps lui revenait l'image de la Panthère anéantissant purement et simplement le petit chaperon rouge qui lui était promis, ce qui devait en temps normal lui donner la pleine mesure de la puissance de l'adversaire devant qui faire profil bas. Mais comme le petit ne se souciait guère de trivialités comme celle de rester en vie, ce fut le vide total dans sa tête, par rapport à la question de son seigneur. Aussi répondit-il la première chose qui lui vint.

- Chaussure! On reste ici, on devient fort, et après on zigouille, zigouille bouille bouille arghlarghlargh...

Ouais bon, au royaume des idées fixes, y avait des gens bornés. Quelle évidence. Aucun obstacle ne pouvait rompre la candeur de son esprit quant aux possibilités infinies que la vie lui offrait. Il était libre dans sa folie, d'une liberté totale qui lui permettait d'aller et venir partout et de faire ce que bon lui semblait, sans tenir compte de quelconques conséquences...et pour tout le reste, il y avait le blocage mental signé Bo...l'Imperador. Et même avec ça, l'autre trouvait toujours des moyens de lui créer des jeux et autres exercices ludiques qui le faisait ronronner de plaisir. Comme cette fabuleuse partie de chasse au trésor, le butin n'étant rien de moins qu'un shinigami. Et les objectifs étaient alléchants.

- Sans tuer...owi sans tuer c'est possible. Violer c'est pas tuer, goûter c'est pas tuer, même taper pas trop fort c'est pas tuer...et si j'ai un partenaire alors là oui! Partenaire particulier, cherche partenaire particulière, mais qui en particulier?

Ça lui tenait à cœur, au Maître, ce petit jeu. Et comme l'arrancar aimait faire plaisir, et bien cela aussi lui tenait à coeur. Autant dire qu'il ferait tout son possible pour rapporter la proie à son chef comme un chat vient honorer sa maison d'une souris crevée. Bon, sauf que là la souris gigoterait encore, pour que le seigneur en face ce qu'il voulait. Ces restrictions auraient pu être contraignantes, poussant l'ingénu à rechigner, mais lorsque sa mémoire s'activait, elle lui rapportait toujours des souvenirs chaleureux de l'Empereur lui trouvant des occupations pleines de joie. Et puis de toute façon, il ne pouvait simplement pas refuser. Si l'autre prenait la peine de lui exposer clairement les choses, bien sûr, sans faire de rhétorique. C'était le meilleur moyen de le laisser faire ce qu'il voulait. Par exemple, lui poser des questions en l'état, c'était comme pisser dans un violon. Il ne comprenait que les ordres. Mais l'Imperador devait le savoir, à la longue.

- Pas découvrir, caché, et hop! Surprise dans ton slip! Discret, pas discret, direct! On fonce dans le tas, et on se fait pas voir. Ou on prend furtif! A s'en décalquer la couenne sous la Lune!

Aucun sens, juste l'expression d'un esprit malsain tentant de planifier quelque chose. Autant dire qu'il était bien plus facile de faire subir un examen de proctologie au Rey...