>> Es-tu certaine de vouloir jouer à ce jeu Blondie ? Ta vie m'appartient et à nul autre tant que je considérerai que tu ne m'as pas payé ce que tu me dois.

Durant les quelques secondes précédant l’impact Daestra fut la cible de nombreuses attaques lesquelles, en plus de sérieusement entamer son avatar animal allèrent jusqu’à endommager çà et là les renforts de son épaisse cuirasse. Pas de quoi engager le pronostic vital et pourtant, à en juger par les accès de chaleur certaines blessures laissèrent échapper un peu de son fluide pourpre et tiède. Pour autant le requin ne mit un frein à son entreprise funeste et, faisant fi d’une éventuelle présence tierce sur la trajectoire du missile vivant entra directement en contact avec la cible tantôt désignée. Ainsi vinrent d’abord les ténèbres aveuglantes et beuglantes. Le choc généré par l’explosion fut tel que le moindre de ses sens s’éclipsa le temps d’un souffle, d’une onde emportant avec elle la plupart des débris alentour. Sans chercher à savoir ce qu’il était advenu du Fura, la Principessa fit aussitôt volte-face et se propulsa à la manière d’une torpille dans le sens contraire, gobant par la même chaque projectile spirituel dans la mesure du possible. Car le temps tourna à l’orage, et une pluie de Cero ne tarda pas à crever les cieux au-dessus d’elle. Vaine tentative pour la mettre hors circuit, à moins qu’il ne s’agisse d’une ultime agression à l’encontre de l’abominable générateur de repas.

- Bientôt l’heure de l’addition, va falloir penser à prendre la tangente…

On ne lui en laissa malheureusement pas l’ombre d’un espoir. A peine eut-elle retrouvé « la vue » qu’une seconde déflagration se fit entendre, et plongea le quartier tout entier dans une sorte de trou noir. Plus aucune trace, plus aucun son, plus aucune sensation. Absorbée par les limbes l’hybride ne put guère affirmer si elle se trouvât encore dans les airs, immobile, ou la tête en bas. Lorsque les ténèbres se dissipèrent on la retrouva au sol, les jambes entravées par ce qui s’apparente le plus à un énorme morceau de viande inerte. En apparence seulement, puisqu’en sondant l’air une vision pour le moins surprenante s’imposa à elle. Sa propre enveloppe se trouvait non loin, en hauteur. Surprise d’un constat aussi improbable elle se mit instantanément en quête de réponses, notamment par le biais d’une analyse plus poussée sur son essence clouée au sol. Elle, devint lui. Lui, devint Aleksi. Que la source du sortilège se limite à une vulgaire illusion ou à un véritable échange, peu importe : son pire cauchemar venait de se réaliser.

Ni une ni deux l’albinos, ou sa coquille possédée, laissa échapper sa hargne la plus pure afin de s’extraire de la prison de chair inerte et de décoller, tout en poussant un râle qui la terrifia tout autant que le reste des individus à proximité. Sans aucun doute. Après quoi il prit un instant pour considérer la situation. Bien que ses identités corporelle et spirituelle soient toutes deux rattachées à un même individu, le requin demeurait. Tout comme sa cécité, ou la nature de son pouvoir. Un semblant de réponse en soi, qui lui arracha un sourire éphémère. Le temps que son regard présumé aveugle ne se reporte sur sa meute déambulant dans les airs à proximité de sa carapace volée. Furieuse, à juste titre, le travesti ne s’attarda pas sur ses nouvelles aptitudes éventuelles et fonça directement vers la cible, profitant qu’elle s’en prenne à un autre pantin. Sa vitesse, fulgurante, généra une formidable onde de choc à l’instant même où son corps accompagné de Ceros s’écrasa sur l’usurpatrice. Finalement, son corps jaillit du nuage et, haletant, l’Alexandrov se prépara pour une nouvelle salve mais cette fois, agrémentée de menaces.

- Je sais pas qui t’es vraiment poulette, mais laisse-moi te dire une chose : me foutre dans le corps de cet abruti en s’imaginant que je ne ferais rien pour récupérer le mien, est une grossière erreur. C’est la pire des combinaisons… Alors si je dois m’ouvrir… T’ouvrir… MERDE, si je dois éviscérer le pantin pour en extraire le marionnettiste tu risques de pas trop apprécier la manœuvre…

*Betty ?! BETTY ! Rameutez votre joli petit cul par ici et shootez-moi sans poser de questions !*

*Mère, pourquoi…*

Avant que la meute ne puisse prendre part à l’assaut, avant que la véritable Daestra n’ait le temps de lancer sa seconde danse un poids considérable l’arracha subitement de son socle pour l’entraîner aussitôt dans un cratère. Pour son plus grand malheur, Stup venait de recroiser son grand amour et déjà, se mettait en position dans le but ignoble, de le chevaucher passionnément.

Lili avait cru un instant être la cible des deux Arrancars qu’elle avait volontairement visés, et elle les observait justement du coin de l’oeil pour ne pas recevoir une quelconque surprise de leur part, alors que la majeure partie de son attention était rivée sur les menos, trop nombreux pour espérer les détruire en entier dans les minutes à suivre. Néanmoins, la noirceur qui noya tous les acteurs de ce champ de bataille, et qui, une fois résorbée, offrit à Lili un tout autre point de vue qu’elle avait, quelques secondes auparavant. Elle était dorénavant à mi-hauteur, et curieusement, son regard percevait un peu plus haut sa propre apparence. Elle ne mit pas plus de temps à comprendre qu’elle n’avait plus sa jolie apparence, mais était plutôt affublée du physique de l’Arrancar dont elle ne se souvenait plus le nom – l’avait-il dit au moins une fois?

Drôle de technique, autant le dire. Néanmoins, le personnage qu’elle avait brièvement aperçu dans les airs avait de quoi soulever des soupçons. Qu’était-ce donc que cette mascarade? Y avait-il eu réellement un Fûrâ? Agacée, Lili l’était, elle qui croyait pouvoir ramener le Fûrâ pour le bon plaisir de son Roi. Elle revenait les mains vides, hormis quelques informations qui, elle l’espérait, allait enchanter le Grimmjow – au point de passer outre son échec à la quête principale. Au moins elle n’avait pas été la moins compétente du lot; Naezka était tombée, et Jack était retourné à l’état de poussière. Non, son retour allait être bien accueilli, du moins elle l’espérait.

Un sourire léger apparut sur ses lèvres, ne tardant pas à deviner qu’elle pouvait mettre à profit cet échange pour s’échapper en douce, ou du moins essayer. Alors qu’elle laisserait la fausse Lili, dont elle ne connaissait pas la réelle identité, se démerder seule avec les ennemis qu’elle avait précédemment attaqués, elle-même pourra se faufiler en douce au loin, cela non sans oublier sa meilleure amie que le même Arrancar dont elle avait dérobé via une quelconque sorcellerie le corps avait placé en retrait, en sécurité. Drôle de comportement par ailleurs, mais elle n’allait certainement pas s’en plaindre. Retourner auprès de celle qu’il aura sauvé allait paraitre naturel, et tant et aussi longtemps qu’elle ne faisait pas fausse manœuvre, il n’y avait pas de quoi soulever des soupçons. C’est donc en toute subtilité qu’elle profita de l’action un peu plus haut pour revenir sur « ses » pas via un magnifique Sonido, et de s’approcher de la femme-serpent qui somnolait, ou elle-ne-savait-quoi.

— Allez ma grosse…

Heureusement que son Hakuda s’était largement amélioré, car sans cela, elle n’aurait probablement pas pu la soulever avec une aussi grande aisance. Aussi forma-t-elle un Garganta au sol, un peu en retrait de l’activité qui se déroulait plus haut. En se retournant pour ne serait-ce que jeter un dernier coup d’œil, elle eut tout juste le temps de percevoir à travers les nombreuses déflagrations les ceros de Daestra fuser en direction de son propre corps, et eut une mou insatisfaite. Elle ne savait pas s’il s’agissait bel et bien de son corps, et si elle retrouverait un jour sa superbe apparence, mais troquer cette dernière pour un physique aussi déplaisant était si peu comparé à ce qui se serait produit si elle avait tenté de reprendre ce qui lui appartenait. De plus, tant que ses capacités en n’étaient pas affectés — ce qui ne semblait pas le cas ici, et pour cause, sa force qui n’était pas partie – elle allait devoir s’y faire pour le moment, cela tout en jurant retourner un jour en cette ville pour reprendre sa propriété.

— Il est mieux d’y prendre soin, hein…

Marmonna-t-elle pour elle-même, tandis qu’elle enjambait d’ores et déjà son Garganta, Naezka sur son épaule.
Échec de la mission, hein.

Coup d’épée dans l’eau. On peut pas dire que son appel à l’apaisement ait eu l’effet escompté. Sourdingues ? Bien possible. C’est pas le plus urgent de toute façon. En effet, tandis que l’arrancar froussard s’inquiète du manque de cohésion de ses semblables, d’autres congénères plus lointains saluent son initiative à grand renfort de ceros. Sueurs froides. Elles étaient sorties de sa tête ces bestioles. Pas le temps d’esquiver. Encaisser. Son bras se change en particules de sable, particules en fendoir. Fendoir tenu en bouclier, un bouclier déjà lourd, supportant en plus la charge des attaques spirituelles. Ses appuis ne font pas le poids devant cette force. Force ahurissante le propulsant contre le bitume. Impact de météorite sur la route diraient les experts. Météorite agonisant dans son cratère.

Son zanpakutoh retourne dans son fourreau de chaire, inutile de se donner de faux airs de bretteurs, son propre sabre pèse trop lourd pour lui. Se relever ? L’a bien le dos du crâne avec d’autres os fracturés vu l’ampleur de la collision. Peut pas se vanter d’être un dur celui-là… Bon, au moins, ses capacités de régénération sauvent la donne, refermant déjà ses plaies béantes. Enfin bon, l’est quand même pas prêt de fanfaronner comme tout-à l’heure… Plus jamais le fanfaron… Promis…

Condamné pour l’heure à s’improviser spectateur devant ce feu d’artifice de titan. C’est que ça pète de partout, vont vraiment détruire la ville à ce rythme… L’imagine déjà la tronche de Koshiro en rentrant dans son patelin. Risque de faire les gros yeux le pauvre… Mais bon, l’aura fait de son mieux le jeunot. C’est quand même beau tout ça, cette espèce de pluie multicolore s’abattant sur le gros tas tout flasque. Flasque… Il ne gonfle pas un peu d’ailleurs ? Blup blup bablup… Morbleu… ça va quand même pas…

Gros Kaboum, une explosion telle qu’une bourrasque de vent vient le soulever de son lit d’asphalte pour le faire glisser, rouler, voler plus loin. Cette grosse vague noire qu’il entraperçoit à force de tournicoter… Le voile de la mort ? Hum, sent pas très bon cette histoire… Voile qui l’avale. Le néant. Une éternité à se prémunir de cette fatalité, en vain. Flotter dans ce rien. Flotte-t-il seulement ? Tiens, l’arrive toujours à penser ? Pour combien de temps ? Aucun stimulus… C’est comme ça que meurt la pensée ? Comme une espèce de feu de bois renchérie par aucun autre combustible ? Remarque, là au moins, l’a plus à se soucier de rien. Personne pour le menacer de mort, l’est déjà mort de toute façon.

Petit cocon de sécurité. Petit cocon qui se fragmente avant d’éclater. Hein ? Quoi que c’est que ce binz ? Ce paysage… Karakura ? Une Karakura à l’allure un peu chaotique. Ouais, la Karakura qu’il a laissé avant de… mourir ? Faut dire que c’était quand même différent d’un malaise. Quand tu tombes dans les vapes, tu vois plein de couleurs, avec cette sensation de gueule de bois. Là, c’est vraiment pas comparable… S’essuyer les yeux comme pour s’assurer de son éveil.

-Hu ?

Cette main, l’a quelque chose de bizarre. Il la reconnait pas. Heu, minute…

-Huuuuuuuu. Co-ccine-lleuh pas-tèque ♪.

Mince, ses cordes vocales ont mué ? Cette voix plus grave… Et ces cheveux… Ont l’air d’avoir des points communs avec les siens.

-OH !

Ça y est, à tâter sa nouvelle trombine, le Candide vient de comprendre, il est dans le corps de Fou-Lu. Mais… C’est affreux ! Ses iris d’or dansant dans ses orbites, animées par la panique. Grosse explosion qui le fait sursauter. Mince, ils continuent à se taper dessus malgré la disparition de la grosse limace ? Sont décidément fous… Et puis… Ils tapaient pas aussi sur le propriétaire de sa nouvelle carcasse ? Pas moyen que cette sorcellerie ait raison de lui… Son corps… Retrouver son corps innocent. Sa propre signature spirituelle, pas moyen qu’il passe à côté. En bas ? À côté de la femme serpent. Un garganta.

-Nooooooooon !

Trop tard, le voilà parti dans d’autres contrées. Pas moyen de savoir où. Comble du désespoir s’abattant sur ses épaules. Genou contre ciel, abattu, ses mains empoignant sa figure meurtrie, figure larmoyante. Comment qu’il va faire maintenant ? Gémissements. L’est finis… Aux oubliettes l’anonymat. Le voilà devenu quelqu’un, avec tous les inconvénients que ça comporte. Horreur… Pas moyen de vivre comme ça… Faut qu’il retrouve son apparence. Laissera pas son corps filer comme ça… Ce filou… Serrant ses poings, Fuan se relève et ouvre son propre garganta, le regard déterminé. À tous les coups, l’est parti aux anciens quartiers de Barragan, la nostalgie d’un corps sans âme.

-Haha !

Il y a pas à dire, une âme contre une coquille vide, il part avec un avantage.

Malgré la fougue passionnelle ayant entraîné le calvaire de l’étreinte ainsi que la chute brutale du couple Stup n’eut guère le temps d’accomplir l’acte tant convoité. Son expression de luxure insatiable laissa soudainement place à la stupeur la plus totale lorsqu’elle se découvrit chevauchant non pas l’albinos mais sa tendre Mère. Certes, en d’autres circonstances cela n’aurait pas été suffisant pour l’en dissuader mais ici, nulle place pour de telles pratiques. Sans mot dire, elle sa laissa donc éjecter de sa monture d’une simple bourrade avant de repartir dans les cieux en bougonnant. La Principessa de nouveau en possession de son corps se redressa alors péniblement, juste à temps pour assister à la défection de son plus vieil allié qui s’écrasa sous les coups du véritable albinos. Voilà maintenant que le bougre s’en prenait aux hommes, à croire que ses déviances ne connaissent aucune forme de limite…

*On annule tout poupée, standby*

- Aleksi, me semble pas t’avoir demandé d’empaler qui que ce soit ! Va plutôt t’en prendre à… Voilà, elle là !

Son regard mort venait de balayer rapidement les environs à la recherche de sa proie, et ne tarda pas à lui tomber dessus. Appuyant son ordre d’un geste de la main en direction de la créature la Principessa, haletante, prit le temps de récupérer et finalement se voilà l’espace d’un souffle derrière un épais rempart de brume pourpre. L’escadrille désormais collée à même son corps la dispensa de tout gaspillage énergétique supplémentaire car vu l’état actuel de ses réserves il n’aurait pas été judicieux d’agir autrement. Ses filles en revanche, pourraient aisément palier à ce handicap et lui laisser une ouverture suffisante. Tandis que sa silhouette embrassa l’azur et survola le champ de débris pour la énième fois, ses pensées se tournèrent vers Betty. Elle orchestrerait la riposte en parallèle et empêcherait leur dîner de prendre la fuite.

*Cible engagée : la blondinette et son sac à écailles. Donnez tout et surtout, empêchez-les de se barrer*

Ses mots sonnèrent comme une mélodie funeste. Le requin comptait bien faire d’une pierre deux coups, ne portant pas les deux femelles dans son cœur. Par ailleurs, elle avait des comptes à régler avec ces cruches aux bottes du Pantin. La première, en plus de l’attaquer malgré ses conseils lors de leur dernière rencontre constituait maintenant une cible de choix dans la mesure où elle était le témoin de sa survie suite à la traque et donc, un danger potentiel. La seconde se devait d’être mise au courant de la disparition de son dominateur. La réaction du serpent sera décisive quant à leur sort respectif. Déjà un pied dans la tombe, comme le veut l’expression, il ne lui en faudrait donc pas masse pour que le reste de sa carcasse suive le mouvement.

A son signal donc Betelgeuse et Stup foncèrent, Cero en main, sur la Quinta trop occupée à s’extraire du monde des Humains un paquet sur le dos. Au même instant la Principessa, d’un simple impulsion chargea la jeune femme tout en envoyant l’escadrille danser autour d’elle tout en la lardant de coups. Tout ce beau monde se rejoignit au point d’impact, lequel généra une formidable onde de choc mêlée de fragments tranchants et du souffle brûlant des Ceros envoyés tantôt. Lili n’eut évidemment pas le temps de plonger dans le sol et alla s’écraser en compagnie de son fardeau quelques mètres en arrière. Ce ne fut qu’au moment d’apporter la touche finale à son exécution que le requin vit Naezka s’interposer. Sans pour autant désarmer son poing, elle le baissa de manière significative et lui adressa sans aucune forme d’expression corporelle un sursis. Avant que la foudre ne les frappe tous une dernière fois.

Un pied dedans, un pied dehors. Quoi qu’il se passe ? L’énergie spirituelle de son lui physique n’a pas disparu du monde des humains ? Pas trop tard pour se garder de poser pied sur ce désert de brutes ? Opportunité qui clignote dans son esprit. L’occasion de se libérer de cette carcasse encombrante, décidément trop charismatique à son goût… Ne pas passer à côté, sauter dessus. L’espoir clinquant parasite ses sens, l’empêche de discerner distinctement son environnement.

Ça pète, ça se bourrine, mais ça ne l’interloque pas. Trop occupé à se tirer de son Garganta pour foncer récupérer son dû. Action précipitée ? Ça crève les yeux. Poussière obstruant son champ de vision. Un risque à prendre. À quel prix ? Interrogation légitime, son peskis brouille son sens critique. L’empreinte spirituelle de son corps d’antan… Disparu ? Non… Revenu ? Arrêt brutal dans l’enveloppe abstraite. Outre l’odeur du béton pulvérisé migrant dans ses narines pour encombrer ses poumons, le faisant toussoter, des indices incongrus. Main familière… Et cette tenue. Phénomène paranormal, irrationnel, qui ne manque pas de faire fumer son cerveau limité.

-Gneuh ?

Embrouille mentale pénalisante, distraction qui lui fait perdre de vue l’essentiel, l’imminence d’un danger. Une explosion, une onde de choc. Trop tard pour réagir désormais. Une force le propulse malgré lui. Pris totalement au dépourvu, une suite logique, son incrustation dans les parois bétonnées d’un bâtiment, avant de retomber tête la première sur le bitume. Choc violent. Au pire, une fracture crânienne. Un fait tangible, un voile noir s’abattant sur ses yeux, un voile bondé de petites couleurs sombres s’entremêlant, des couleurs à en donner la nausée, nausée inconsciente. Une fin grotesque, une fin à sa mesure. Peu importe, il n’y avait plus rien à craindre de toute manière. La grosse limace décimée, les tensions réglées par la force des poings, son petit corps retrouvé. Tout finit pour le mieux. Du moins, devait-il l’espérer.